samedi 9 mars 2013

La Zone du Dehors - Alain Damasio


La Zone du Dehors 2084. Orwell est loin désormais. Le totalitarisme a pris les traits bonhommes de la social-démocratie. Souriez, vous êtes gérés ! Le citoyen ne s'opprime plus : il se fabrique. À la pâte à norme, au confort, au consensus. Copie qu'on forme, tout simplement.

- L'assignation à personalité

p.17
- Toute la vie est archivée, mise dans une puce.
- Vous dire qui vous avez été, comment vous êtes et qui vous devez être.
- Déchirez la gangue qui scande "vous êtes ceci", "vous êtes cela", "vous êtes..."
- Ne soyez rien : devenez sans cesse.
- L'intériorité est un piège. L'individu ? Une camisole.

p.43
- C'est la tristesse de notre monde: devoir se méfier.
- Tout le monde est devenu un peu flic.

p.67
"accès choisi"
Traçabilité des marchandises = Traçabilité des gens.
"accès sélectif"

La plupart plus attaché à leur fric qu'un électron à son atome.

p.69
Groupe industriel, avidité sécuritaire des nantis, subventions bienveillantes du gouvernement, passivité du peuple ≠ liberté de circuler.

p.88
- Dicter les machines par la voix = se prendre pour un Dieu, ou pour un flic.
- Plus de contact. Fais-ci, fais-ça.
- Commander sans résistances.

p.98
- Infantilisation des gens.

p.125
Pour on veut nous faire croire à ce couronnement du progrès?
Etes vous donc vivant ?!

p.130
Le confort est un danger.
Le bien être est un piège.
Les facilités nous détruiront.
Les chairs grasses.
Les idées grasses et repues ne sont plus le privilège des bourgeois : nous sommes tous devenu des bourgeois !
Et puis : il n'y a pas de saintes simplicité.
Toute simplicité est suspecte.
Vouloir simplifier nos relations au monde, nos relations aux autres, c'est la volonté du malade, de celui qui peut plus, qui abdique sa force.

p.141
Peur d'avoir peur.

p.636
La répression empêche le fauve de boire et de respirer.
La libre expression lui crève stupidement les poumons en croyant qu'il en respirera mieux.
Et votre oppression lui apprend à éviter de courir pour marcher toujours au pas.

"On a toujours à défendre les forts contre les faibles" - Nietzche

Ce sont les faibles qui en répétant la norme, coupent les créateurs de ce qu'ils peuvent, les faibles qui, en faisant de subir et d'obéir une verte, ont transformé un régime maîtres - la démocratie - en une gérance où des esclaves commandent à des esclaves.
C'est la faiblesse qui crée la répression, quand un homme n'a pas la force de supporter les couleurs de son voisin, quand sa liberté lui fait peur et qu'il fait appel à papa-maman, police-justice.

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